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Un monde pensé, vécu, et qui donne à penser et à vivre ... - Entre 90 et 110 milliards d'hommes et de femmes se sont succédés sur notre planète depuis que l'être humain se dit homo sapiens, et parmi ceux-ci, ils ne sont,  au bout du compte de l'Histoire, que quelques milliers ayant eu l'énergie et la créativité nécessaires pour nous donner, via leurs oeuvres matérielles ou spirituelles, de quoi tenter d'exister et de penser. C'est bien peu. Certes, aucun n'a conceptualisé ou formalisé avec une évidence suffisante, le sens de cette existence, sans doute est-ce impossible, - et notre cerveau n'a guère évolué dans ses affects profonds, -  et peut-être disons et redisons-nous les mêmes choses au fil des générations qui croient toutes refaire le monde, un monde nouveau? Non, c'est toujours le même monde, dont seule l'apparence évolue, certes spectaculairement, c'est toute la puissance de la technologie, en surface, la joie divine de l'homo sapiens manipulant l'image d'un soi réduit à ce qu'il peut en savoir. Pour le reste tant l'intériorité que l'imaginaire ressassent leurs vieilles lunes de générations en générations, et nos démocraties n'évoluent plus, laissant de petits hommes accaparer le pouvoir sur des masses indifférentes par résignation ou simple instinct de survie ...

Six générations se partagent actuellement ce monde,  - les Silents, les baby-boomers, la génération X, les milléniaux, la génération Z et la génération Alpha -, et l'on oublie souvent de s'interroger sur la façon dont elles se connectent, s’affrontent et se font concurrence...

Mais au moins pouvons-nous ici goûter de cette vaste littérature, idées, pensées, intrigues ou poésies, qui s'est conçue de toute part sur notre planète entière, et qui montre et révèle une fois de plus qu'au-delà de nos petites nations et égocentrismes civilisationnels, nous ne sommes bien qu'une même humanité dévastant la même planète Terre et nous opposant les uns les autres menés par de petits idéologues, de minuscules technocrates et une grande indifférence au monde qui nous entoure. Et pourtant ce monde n'est que le produit de qui l'a pensé, de qui l'a instruit et de qui s'est érigé en dominateur. Nous pouvons toutefois y puiser une liberté critique et bien des arguments de révolte. Mais plus modestement de quoi cheminer au plus loin que nous pourrons, littérature, philosophie, science, art, cinéma, musique, butinons, grapillons, vendangeons le monde de l'esprit, petit voyage culturel, vivant et donné à tout instant. Et par-dessus tout, lisons et re-lisons tant les oeuvres humaines que ce que nous livre notre nature nourricière, peut-être amorcerons-nous enfin un regain d'idées et bien du courage pour construire enfin, - on peut toujours en rêver -, un monde moins inégalitaire, moins résigné, plus libre, et pour beaucoup se nourrissant à sa faim ...

 

A world to think about, to live in, and to experience... - Between 90 and 110 billion men and women have lived on our planet since man first called himself homo sapiens, and of these, at the end of the day, only a few thousand have had the energy and creativity to give us, through their material or spiritual works, something to try to live and think about. That's not very many. Of course, none of them has conceptualized or formalized the meaning of this existence with sufficient evidence, and it's probably impossible - and our brains have scarcely evolved in their profound affects - and perhaps we say the same things over and over again over the generations, all of whom believe they are remaking the world, a new world? No, it's still the same world, with only its appearance evolving, albeit spectacularly. It's all the power of technology, on the surface, the divine joy of homo sapiens manipulating the image of a self reduced to what he can know about it. For the rest, both interiority and the imaginary rehash their old moons from generation to generation, and our democracies no longer evolve, letting small men monopolize power over the indifferent masses out of resignation or simple survival instinct...

But at least we can taste the vast literature, ideas, thoughts, plots and poetry that has been created all over our planet, showing and revealing once again that, beyond our small nations and civilizational egocentricities, we are indeed one humanity devastating the same planet Earth and pitting ourselves against each other, led by petty ideologues, tiny technocrats and a great indifference to the world around us. And yet this world is only the product of those who have thought it, educated it and set themselves up as dominators. We can, however, draw from it a critical freedom and many arguments for revolt. But more modestly, we can take the journey as far as we can - literature, philosophy, science, art, cinema, music - let's pick and choose, let's harvest the world of the mind, a little cultural journey, alive and given at every moment. And above all, let's read and re-read both human works and what our nurturing nature delivers to us. Perhaps we'll finally be able to spark a revival of ideas and a lot of courage to finally build - we can always dream of it - a world that's less unequal, less resigned, freer, and for many of us, more self-sufficient...

Un mundo en el que pensar, experimentar y vivir... - Entre 90.000 y 110.000 millones de hombres y mujeres han vivido en nuestro planeta desde que el hombre se autodenominó homo sapiens, y de ellos, a fin de cuentas, sólo unos pocos miles han tenido la energía y la creatividad necesarias para darnos, a través de sus obras materiales o espirituales, algo en lo que intentar vivir y pensar. Son muy pocos. Es cierto que ninguno de ellos ha conceptualizado o formalizado el sentido de esta existencia con suficiente claridad, y eso es probablemente imposible, - y nuestros cerebros apenas han evolucionado en sus afectos más profundos, - y quizás decimos las mismas cosas una y otra vez a medida que pasan las generaciones, creyendo todos que están rehaciendo el mundo, un mundo nuevo? No, sigue siendo el mismo mundo, con sólo su apariencia evolucionando, aunque espectacularmente. Es todo el poder de la tecnología, en la superficie, la divina alegría del homo sapiens manipulando la imagen de un yo reducido a lo que puede saber de él. Por lo demás, tanto la interioridad como la imaginación repiten sus viejas lunas de generación en generación, y nuestras democracias ya no evolucionan, dejando que pequeños hombres monopolicen el poder sobre las masas indiferentes por resignación o por simple instinto de supervivencia...

Pero al menos podemos hacernos una idea de la vasta literatura, ideas, pensamientos, tramas y poesía que ha surgido en todo nuestro planeta, mostrando y revelando una vez más que, más allá de nuestras pequeñas naciones y egocentrismos civilizatorios, somos una misma humanidad devastando el mismo planeta Tierra y enfrentándonos entre nosotros, dirigidos por ideólogos mezquinos, tecnócratas diminutos y una gran indiferencia hacia el mundo que nos rodea. Y, sin embargo, este mundo no es más que el producto de quien lo ideó, de quien lo educó y de quien se erigió en dominador. No obstante, podemos extraer de él una libertad crítica y muchos argumentos para la revuelta. Pero más modestamente, nos proporciona los medios para viajar tan lejos como podamos -literatura, filosofía, ciencia, arte, cine, música- elijamos, cosechemos el mundo de la mente, un pequeño viaje cultural, vivo y dado en todo momento. Y, sobre todo, leamos y releamos tanto las obras humanas como lo que nos regala nuestra naturaleza nutricia. Quizá veamos por fin un renacer de las ideas y un gran coraje para construir -siempre podemos soñarlo- un mundo menos desigual, menos resignado, más libre y, para muchos, más autosuficiente...



Liberté de penser  & intercompréhension humaine - 1920-1930, 1950-1960, deux décennies de ce XXe siècle qui ont révélé une effervescence intellectuelle sans équivalent sur notre planète Terre, deux décennies encadrant un conflit mondial dont l'effet dévastateur accoucha de notre monde actuel, mais un point de référence qui s'éloigne progressivement au fur et à mesure que se renouvellent les générations. Nous voici au XXIe siècle, sous le formidable cache-misère d'une technologie luxuriante et dominatrice, qui revêt et peuple désormais chacun de nos comportements, - elle nous soigne et nous divertit, elle structure nos dialogues et se charge de toute activité -, qu'observons-nous, une désertification continuelle de toute culture, de toute pensée, de toute créativité, il n'est plus d'art dont la source d'intelligence ne soit tarie : que signifie cela, certes nous mangeons à satiété, nous les occidentaux privilégiés, nos pelouses sont bien tondues et la satisfaction consommatoire nous réjouit, avec quelque ombre d'inquiétude tant nous craignons la moindre atteinte. En contrepartie, avec le naufrage de la culture, non celle des muséographies mais des hommes et des femmes accoucheurs d'esprits, c'est notre liberté intellectuelle, notre sens critique, notre capacité de réflexion qui en jeu, nourriture du dialogue, de la compréhension, du compromis. Et dans ce monde, le désert des idées politiques est une menace d'autant plus sourde qu'elle voit les allées du pouvoir se peupler de dirigeants médiocres, à courte vue et logique technologique à défaut d'intelligence sociale, le tout soutenu par des instances médiatiques temps-réel dont l'esprit critique semble avoir quitté le sol. Cela serait sans conséquence si ces petits dirigeants ne nous entraînaient pas, avec moins d'un quart de l'électorat, dans des décisions discutables et sous menace constante d'une répression silencieuse qui érode sans fin notre démocratie et ne cessent d'entretenir une inégalité croissante de nos sociétés. Alors gorgeons-nous de textes, d'idées, de réflexions, de représentations picturales ou musicales, faisons croître à nouveau cette soif d'esprit qui tout simplement nous conduit à cette liberté intellectuelle, seule en capacité de nous ouvrir les chemins de l'existence ...

 

Freedom of thought - 1920-1930, 1950-1960, two decades of this 20th century that revealed an intellectual effervescence without equivalent on our planet Earth, two decades framing a world conflict whose devastating effect gave birth to our current world, but a point of reference that is progressively moving away as the generations renew themselves. Here we are in the XXIst century, under the formidable mask of a luxuriant and dominating technology, which covers and populates henceforth each of our behaviors, - it looks after us and entertains us, it structures our dialogues and is in charge of any activity -, what do we observe, a continuous desertification of any culture, any thought, any creativity, it is not any more art whose source of intelligence is not dried up: What does this mean, certainly we eat to satiety, we the privileged Westerners, our lawns are well mowed and the consuming satisfaction rejoices us, with some shadow of concern so much we fear the least attack. On the other hand, with the wreckage of culture, not that of museography but of men and women who give birth to minds, it is our intellectual freedom, our critical sense, our capacity for reflection that is at stake, the food of dialogue, of understanding, of compromise. And in this world, the desert of political ideas is a threat all the more deafening as it sees the alleys of power populated by mediocre leaders, short-sighted and technological logic for lack of social intelligence, all supported by real-time media instances whose critical spirit seems to have left the ground. This would be of no consequence if these small leaders did not lead us, with less than a quarter of the electorate, into questionable decisions and under constant threat of a silent repression that endlessly erodes our democracy and does not cease to maintain a growing inequality of our societies. So let's gorge ourselves with texts, ideas, reflections, pictorial or musical representations, let's grow again this thirst of spirit which quite simply leads us to this intellectual freedom, the only one able to open us the paths of the existence...

Libertad de pensamiento - 1920-1930, 1950-1960, dos décadas del siglo XX que revelaron una efervescencia intelectual sin equivalente en nuestro planeta Tierra, dos décadas enmarcadas por un conflicto mundial cuyo efecto devastador dio origen a nuestro mundo actual, pero un punto de referencia que se aleja progresivamente a medida que las generaciones se renuevan. Aquí estamos, en el siglo XXI, bajo el formidable manto de una tecnología exuberante y dominante, que ahora cubre y puebla cada uno de nuestros comportamientos -nos cuida y nos entretiene, estructura nuestros diálogos y se hace cargo de toda actividad-, ¿qué observamos, una desertización continua de toda cultura, de todo pensamiento, de toda creatividad, ya no hay arte cuya fuente de inteligencia no se haya secado? ¿Qué significa esto? Ciertamente, los privilegiados occidentales comemos hasta hartarnos, tenemos el césped bien cortado y nos deleitamos con la satisfacción del consumo, con una sombra de ansiedad al temer el menor ataque. Por otra parte, con el naufragio de la cultura, no la de la museografía sino la de los hombres y mujeres que hacen nacer las mentes, lo que está en juego es nuestra libertad intelectual, nuestro sentido crítico, nuestra capacidad de reflexión, el alimento del diálogo, del entendimiento y del compromiso. Y en este mundo, el desierto de las ideas políticas es una amenaza tanto más silenciada cuanto que ve los pasillos del poder poblados por dirigentes mediocres, miopes y tecnológicamente lógicos por falta de inteligencia social, todos apoyados por órganos de prensa en tiempo real cuyo espíritu crítico parece haber abandonado el suelo. Esto no tendría ninguna importancia si estos pequeños dirigentes no nos arrastraran, con menos de una cuarta parte del electorado, a decisiones cuestionables y bajo la amenaza constante de una represión silenciosa que erosiona sin cesar nuestra democracia y mantiene nuestras sociedades cada vez más desiguales. Así pues, atiborrémonos de textos, ideas, reflexiones, representaciones pictóricas o musicales, hagamos crecer de nuevo esta sed de espíritu que nos conduce simplemente a esta libertad intelectual, la única capaz de abrirnos los caminos de la existencia...



"Tout le trouble qui est aujourd’hui dans les esprits annonce que de grands changements se préparent dans l’idée que nous nous faisons de nous-mêmes", écrivait Paul Valéry dans une "crise de l'intelligence" (Variété I) qui rappelle, une fois de plus, le monde que nous traversons en ce premier quart du XXIe siècle, "rien de nouveau sous le soleil" et de quoi à nouveau espérer ?

C'est en 1925 que s'exprimait notre auteur, il y a près d'un siècle ...

"Que l’on s’inquiète tout d’abord si l’homme devient plus sot, plus crédule, plus faible d’esprit, s’il y a crise de la compréhension, ou de l’invention… Mais qui l’en avertira ? Où sont les repères de ce changement de la puissance mentale ? Et qui, s’ils existaient, les pourrait légitimement consulter ?

Cette étrange question n’est pas toujours sans suggérer quelques idées. Voici, par exemple, une sorte de problème que je propose comme il me vient. Il ne s’agit pas de le résoudre.

Rechercher dans quel sens la vie moderne, l’outillage obligatoire de cette vie, les habitudes qu’elle nous inflige, peuvent modifier, d’une part, la physiologie de notre esprit, nos perceptions de toute espèce, et surtout ce que nous faisons ou ce qui se fait en nous de nos perceptions ; d’autre part, la place et le rôle de l’esprit même dans la condition actuelle de l’espèce humaine.

On examinerait, entre autres objets, le développement de tous les moyens qui déchargent de plus en plus l’esprit de ses efforts les plus pénibles : les modes de fixation qui soulagent la mémoire, les merveilleuses machines qui économisent le travail calculateur de la tête, les symboles et les méthodes qui permettent de faire entrer toute une science dans quelques signes, les facilités admirables que l’on s’est créées de faire voir ce qu’il fallait jadis faire comprendre, l’enregistrement direct et la restitution à volonté des images, de leurs suites, des lois mêmes de leurs substitutions, que sais-je ! — On se demanderait si tant de secours, tant de puissants auxiliaires ne viennent pas réduire peu à peu la force de notre attention et la capacité de travail mental continu ou de durée ordonnée, dans l’humanité moyenne...."


Personne n’a sans doute exprimé plus brillamment la nature révolutionnaire de la pensée que Bertrand Russell, dans "Principles of Social Reconstruction" (1916) ...

 

"Men fear thought more than they fear anything else on earth—more than ruin, more even than death. Thought is subversive and revolutionary, destructive and terrible; thought is merciless to privilege, established institutions, and comfortable habits; thought is anarchic and lawless, indifferent to authority, careless of the well-tried wisdom of the ages. Thought looks into the pit of hell and is not afraid. It sees man, a feeble speck, surrounded by unfathomable depths of silence; yet bears itself proudly, as unmoved as if it were lord of the universe. Thought is great and swift and free, the light of the world, and the chief glory of man. But if thought is to become the possession of many, not the privilege of the few, we must have done with fear. It is fear that holds men back — fear lest their cherished beliefs should prove delusions, fear lest the  institutions by which they live should prove harmful, fear lest they themselves should prove less worthy of respect than they have supposed themselves to be. “Should the working man think freely about property?"

 

Les hommes craignent la pensée plus que toute autre chose sur terre - plus que la ruine, plus même que la mort. La pensée est subversive et révolutionnaire, destructrice et terrible ; la pensée est sans pitié pour les privilèges, les institutions établies et les habitudes confortables ; la pensée est anarchique et sans loi, indifférente à l'autorité, insouciante de la sagesse éprouvée des âges. La pensée regarde dans la fosse de l'enfer et n'a pas peur. Elle voit l'homme, une faible tache, entourée d'insondables profondeurs de silence, mais elle se tient fièrement, aussi impassible que si elle était la maîtresse de l'univers. La pensée est grande, rapide et libre, elle est la lumière du monde et la principale gloire de l'homme. Mais pour que la pensée devienne la propriété du plus grand nombre et non le privilège de quelques-uns, il faut en finir avec la peur. C'est la peur qui retient les hommes - la peur que leurs croyances les plus chères ne se révèlent des illusions, la peur que les institutions dans lesquelles ils vivent ne se révèlent nuisibles, la peur qu'ils ne se révèlent eux-mêmes moins dignes de respect qu'ils ne l'ont supposé. "Le travailleur doit-il penser librement à la propriété ?

 

Then what will become of us, the rich? Should young men and young women think freely about sex? Then what will become of morality? Should soldiers think freely about war? Then what will become of military discipline? Away with thought! Back into the shades of prejudice, lest property, morals, and war should be endangered! Better men should be stupid, slothful, and oppressive than that their thoughts should be free. For if their thoughts were free they might not think as we do. And at all costs this disaster must be averted.” So the opponents of thought argue in the unconscious depths of their souls. And so they act in their churches, their schools, and their universities. 

 

Que deviendrons-nous alors, nous les riches ? Les jeunes hommes et les jeunes femmes doivent-ils penser librement au sexe ? Qu'adviendra-t-il alors de la morale ? Les soldats doivent-ils penser librement à la guerre ? Qu'adviendra-t-il alors de la discipline militaire ? Finie la pensée ! Retour à l'ombre des préjugés, de peur de mettre en péril la propriété, la morale et la guerre ! Il vaut mieux que les hommes soient stupides, paresseux et oppressifs que leurs pensées soient libres. Car si leurs pensées étaient libres, ils ne penseraient peut-être pas comme nous. Il faut à tout prix éviter ce désastre". C'est ainsi que les opposants à la pensée argumentent dans les profondeurs inconscientes de leur âme. Et c'est ainsi qu'ils agissent dans leurs églises, leurs écoles et leurs universités ...

 

Adams' Synchronological Chart of Universal History. Through the Eye to the Mind. A Chronological chart of Ancient, Modern and Biblical History, Synchronized by Sebastian C. Adams. Third Edition and Twelfth-Thousand carefully and critically revised and brought down to 1878. Colby & Co. Publishers, 39 Union Square, New York.

Le "tableau synchrone de l'histoire universelle" supposée depuis le "premier être humain", un immense et impressionnant tableau de vingt-trois pieds de long qui montre 5 885 ans d'histoire, de 4004 avant J.-C. à 1881 après J.-C. et publié pour la première fois en 1871,la réalisation la plus aboutie de l'Amérique du XIXe siècle en termes de complexité et de puissance de synthèse...

Mais c'est aussi l'idée d'un progrès infini de l'Histoire humaine sur cette planète Terre, progrès infini qui n'apparaît plus si infini que cela et semble autant boucler sur lui-même que dévaster en croyant enrichir, aveuglément ...

 

But it is also the idea of an infinite progress of the human History on this planet Earth, infinite progress which does not seem so infinite any more and seems as much to buckle on itself as to devastate by believing to enrich, blindly...

 


From the Closed World to the Infinite World ... then Exhausted Earth ...

Du "Monde Clos" qui précédait le XVIe siècle à l'Univers "Infini", promesse des XIXe et XXe siècles, à ce sentiment d'épuisement de la planète et de nos capacités, en ce début du XXIe ..

Avons-nous atteint une limite ...

 

"Paroles de l'Ecclésiaste, fils de David, roi à Jérusalem

Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité.

Quel avantage revient-il à l'homme de toute la peine qu'il se donne sous le soleil?

Une génération s'en va, une autre vient, et la terre subsiste toujours.

Le soleil se lève, le soleil se couche; il soupire après le lieu d'où il se lève de nouveau.

Le vent se dirige vers le midi, tourne vers le nord; puis il tourne encore, et reprend les mêmes circuits.

Tous les fleuves vont à la mer, et la mer n'est point remplie; ils continuent à aller vers le lieu où ils se dirigent.

Toutes choses sont en travail au delà de ce qu'on peut dire; l'oeil ne se rassasie pas de voir, et l'oreille ne se lasse pas d'entendre.

Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.

S'il est une chose dont on dise: Vois ceci, c'est nouveau! cette chose existait déjà dans les siècles qui nous ont précédés.

On ne se souvient pas de ce qui est ancien; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard..."

(Ecclésiaste I - III century BC).


LECTURES & PROMENADES

"La plupart des êtres humains ne savent rien du monde et d'eux-mêmes, si la littérature ne le leur apprend pas.." (Leonardo Sciascia) - "Most human beings know nothing of the world and of themselves, if literature does not teach them..."

Par décennie, voguons au long d'une chronologie d'évènements et d'oeuvres, arrêtons-nous pour une lecture de leurs oeuvres et de ces mouvements d'idées et de sentiments, d'images de textures verbales qui, sans que nous nous en doutions toujours, peuplent nos actes et  nos pensées, passés, présents et singulièrement à venir ...

(Andrew Wyeth)

By decade, let's sail along a chronology of events and works, let's stop for a reading of their works and of these movements of ideas and feelings, of images of verbal textures which, without us always suspecting it, populate our acts and our thoughts, past, present and singularly to come...

Por décadas, naveguemos a lo largo de una cronología de acontecimientos y obras, detengámonos en la lectura de sus obras y de estos movimientos de ideas y sentimientos, de imágenes de texturas verbales que, sin que siempre lo sospechemos, pueblan nuestros actos y nuestros pensamientos, pasados, presentes y singularmente por venir...


PAYSAGES

La géographie de ce monde, naturelle ou urbaine, nourrit  nos émotions et nos réflexions, le regard photographique reconstruit ces expériences et rejoint nos éléments de pensée et d'existence alors que la "tourismanie" de soi et de la planète envahit notre monde ....

(Andrew Wyeth, Christina's World)

The geography of this world, natural or urban, feeds our emotions and our reflections, the photographic gaze reconstructs these experiences and joins our elements of thought and existence while the "tourismania" of oneself and the planet invades our world ....

La geografía de este mundo, natural o urbano, alimenta nuestras emociones y reflexiones, la mirada fotográfica reconstruye estas experiencias y une nuestros elementos de pensamiento y existencia mientras la "tourismania" del yo y del planeta invade nuestro mundo ....