España

¿Por qué vivir en España? Que nous apporte le vivre en Espagne, au-delà des clichés touristiques (une grande partie de l'imagerie espagnole s'est élaborée à l'extérieur de la péninsule, flamenco, sangria, corrida, playa y fiesta..) ? Un socle de base : située à l'extrémité sud de l'Europe, séparée de l'Afrique par un bras de mer de 15km, ayant connu huit siècles de coexistence arabo-judéo-chrétienne que reflète un patrimoine architectural exceptionnel, abritant une diversité de cultures et de langues (castillan, basque, catalan, galicien), des particularismes régionaux et provinciaux renforcés par la configuration massive de sa géographie physique, de ses multiples sierras et plateaux qui constellent le pays et accentuent la sécheresse propre au climat méditerranéen (derrière les 400km de la barrière pyrénéenne, la fameuse Meseta occupe 40% de la péninsule, 11 % du territoire espagnol sont au-dessous de 200 m d'altitude, 56 % sont entre 400 et 1 000 m...) - être espagnol, c'est d'abord entretenir un rapport charnel avec la géographie de cette péninsule et ce qu'elle produit

C'est dans ce contexte que l'Espagne s'enrichit en profondeur d'un flux d'échange et d'immigration constante en provenance d'Amérique du Sud, et que le pays a su s'engager dans une modernisation et une sécularisation accélérées après la terrible épreuve des 986 jours de la "guerra civil española" (1936-1939), pour se stabiliser politiquement et économiquement depuis peu, pour l'heure ... 


A partir de ce socle, nous pouvons esquisser un art de penser et de vivre qui forge quelque part une identité commune espagnole, au-delà des particularismes et de sa fragmentation territoriale, et malgré les quelques 60 millions de touristes qui déferlent chaque année vers une profusion de plages exceptionnelles (Cala Salada à Ibiza, Zahara ou Bolonia sur la Costa de la Luz, las Catedrales à Ribadeo, La Concha sur la Costa Vasca, Del Silencio dans les Asturies, Los Genoveses à Almeria), l'Espagne reste l'Espagne, sin una palabra, le peuple espagnol existe bien. Mais à l'instar de l'âpreté du relief de son arrière-pays, l'austérité de ses cathédrales et de ses palais semble préserver une intériorité farouche et inexprimable.

Ce que l'Espagne entend extérioriser c'est une énergie vitale qui lui est propre, une "balance entre vida y trabajo" où domine une "vida al aire libre", des nuits à vivre plus longues que le jour, des soirs et des nuits à s'approprier calle, plaza, paseo, bodegas, discobares, autant de lieux , où le castillan ou le catalan se parlent fort et avec conviction, où la musique rythme le corps (l'Espagne, c'est plus de 200 danses traditionnelles que viennent compléter salsa, bacheta et rythme latino, ou rock madrilène, barcelonais, de Séville ou de Bilbao), où les saisons se déclinent en "fiesta popular" et collectives, religieuses ou profanes (l'Espagne, c'est plus de 25000 fêtes recensées par an), et où la "chapuza" est une tentation constante...

La fameuse "Movida madrileña" qui accompagne la démocratisation de l'Espagne dans les années 1980 et dont Pedro Almodóvar fut l'un des plus emblématiques représentants ("Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón" (1980), "Laberinto de pasiones" (1982), illustre à sa manière cette vitalité et cette exubérance, mais cette vitalité extériorisée à l'extrême, tout comme ses multiples identités, semblent dissimuler en fait une grande sensibilité au drame et à la douleur, la noirceur de Goya ou Les Ménines de Vélasquez expriment ce fond de pessimisme collectif que l'on entend délibérément occulter. Etre espagnol, dit-on, historiquement, "ce n'est pas conquérir, c'est résister aux tentatives d'invasion", et pour se faire s'adonner sans modération à cette passion du concret; âpre comme la brise de ses sierras, dure et ocre comme ses plateaux, brûlante comme son soleil...


L'Espagne traverse en ce début du XXIe siècle une profonde crise, une crise d'identité qui révèle de très profonds clivages tant politiques que régionaux, et l'Europe semble maladroitement, par bonne conscience idéologique, souffler sur les braises d'un séparatisme ambiant dont la finalité populiste interroge. Il est loin le temps de la "Transition" qui voyait l'Espagne unanimement fêtée et respectée pour avoir quitté avec un relatif succès les brumes du franquisme. "Estábamos muy contentos durante la Transición, parecía que celebrábamos un cumpleaños feliz, éramos una tribu muy cohesionada, nos gustábamos por primera vez, nos dijimos: “¡Coño, si somos hasta guapos!”. En Europa también nos decían que éramos guapos. ¡Parecía que en Europa era lunes y que en España era domingo! Poco a poco han ido saliendo las pequeñas cosas y hemos acabado como estamos acabando. O lo que pasa en Cataluña, cuya identidad histórica en liza es en gran parte una invención", nous dit l'écrivain Luis Landero (Lluvia fina) qui mérite réflexion...


La Littérature espagnole du XXᵉ et XXIᵉ siècle se partage entre une très forte identité régionale, en raison de l'existence de langues et cultures spécifiques (catalane, basque, galicienne, castillane, etc.) et l'émergence d'auteurs espagnols à vocation universelle ... 

En 2022, il a été publié en Espagne plus de 70 000 titres en fictions et non fictions en 2022 (à comparer avec les 110 000 titres disponibles en France, entre 50 000 et 100 000 nouveaux titres en Allemagne et les plus de 200 000 au Royaume-Uni). Autre secteur, toujours en 2022, le cinéma espagnol (mis en scène au niveau international depuis Luis Buñuel ("Viridiana", 1961) et largement confirmé avec  Pedro Almodóvar ("Parle avec elle", 2002), a généré un produit intérieur brut (PIB) de 1,2 milliard d’euros,  reflétant sa vitalité et son impact sur la société espagnole.

 

Au XXe, on peut citer parmi ces auteurs qui ont rejoint le panthéon de la littérature mondiale, Federico García Lorca (1898–1936), poète et dramaturge emblématique explorant des thèmes tels que la mort, l’amour, la liberté, et l’oppression ("Romancero gitano", 1928; "Bodas de sangre", Noces de sang, 1933; "La casa de Bernarda Alba", 1936). Miguel de Unamuno (1864–1936) est un penseur souvent qualifié d'existentialiste avant l’heure ("Niebla", 1914). Camilo José Cela (1916–2002), prix Nobel de littérature (1989) pour "son écriture riche et intensément artistique qui, avec une compassion retenue mais incisive, constitue une vision provocante de la vulnérabilité de l'homme" : un auteur qui a magistralement dépeint les réalités sociales, économiques, et culturelles de l'Espagne, notamment sous la dictature franquiste ("La familia de Pascual Duarte", 1942; "La colmena", La Ruche, 1951). Juan Ramón Jiménez (1881–1958), autre prix Nobel de littérature (1956), a marqué la poésie moderne par son exploration du moi, de la beauté, et de la spiritualité ("Platero y yo", Platero et moi, 1914). Antonio Machado (1875–1939) est le poète majeur de la Génération de 1898, représentant d'un humanisme qui dépasse largement les frontières de l'Espagne ("Campos de Castilla", 1912) ...

 

Au XXIe siècle, la mondialisation qui affecte aussi la littérature n'est pas sans effet sur les thématiques privilégiées par la littérature espagnole. On pense à Javier Marías (1951–2022), reconnu pour ses romans introspectifs ("Corazón tan blanco", Un cœur si blanc, 1992; "Tu rostro mañana", (Ton visage demain, trilogie, 2002-2007). Arturo Pérez-Reverte (1951) est un auteur de romans historiques et d’aventures aux thèmes intemporels ("El capitán Alatriste", 1996; "La tabla de Flandes", 1990). Carlos Ruiz Zafón (1964–2020) a su conquérir un public international avec ses récits mêlant mystère, fantastique, et histoire, centrés sur Barcelone ("La sombra del viento" (L’Ombre du vent, 2001), "El juego del ángel" (Le Jeu de l’ange, 2008), traduits dans plus de 40 langues). Fernando Aramburu (1959) traite quant à lui des traumatismes collectifs et individuels liés au terrorisme et aux divisions identitaires ("Patria", 2016). Elvira Navarro (1978) puise dans la réalité espagnole contemporaine des problématiques partagés par un monde désormais globalisé, la précarité,  l’aliénation urbaine, la fragilité des relations humaines ("La trabajadora", 2014) ...

 

L'une des caractéristiques de la littérature espagnole est sa très grande proximité avec une littérature sud-américaine qui s'est profondément installée dans notre culture mondialisée.  La langue et l'histoire les rapprochent, elles se distinguent toutefois par leurs contextes spécifiques et leurs préoccupations propres, tout en s’enrichissant mutuellement. Madrid a servi de lieu de rencontre pour les écrivains latino-américains, en particulier après les années 1950 et c’est dans cette ville que de nombreux auteurs du Boom latino-américain ont renforcé leurs réseaux. Des éditeurs comme Seix Barral et Alfaguara, basés en Espagne, ont joué un rôle clé dans la diffusion des œuvres latino-américaines en Europe ..

Les auteurs d'Amérique du Sud ont été nourris par les grands classiques espagnols, comme Cervantes (Don Quichotte), Calderón de la Barca, ou Góngora. La Génération de 1898 (Miguel de Unamuno, Antonio Machado, Pío Baroja) a influencé de nombreux auteurs sud-américains, notamment dans leur réflexion sur l'identité nationale et l’histoire. Luis Cernuda et Rafael Alberti, membres de la Génération de 1927, ont passé des années d’exil en Argentine, au Mexique et à Cuba. De nombreux écrivains espagnols, tels que Ramón del Valle-Inclán et Juan Ramón Jiménez, ont trouvé refuge ou inspiration en Amérique latine, notamment après la Guerre civile espagnole. À l’inverse, des écrivains sud-américains, comme Mario Vargas Llosa, ont résidé en Espagne, enrichissant leur œuvre d’une perspective européenne. La reconnaissance internationale de la littérature latino-américaine, en particulier après le Boom latino-américain des années 1960-70, a influencé des écrivains espagnols : Carlos Fuentes, Gabriel García Márquez, et Julio Cortázar ont captivé les lecteurs espagnols avec des œuvres innovantes comme "Cien años de soledad" (Cent ans de solitude, 1967) ou "Rayuela" (Marelle, 1963), redéfinissant les structures narratives. Et des auteurs espagnols contemporains, tels que Javier Marías ("Tu rostro mañana", 2002-2007), ont intégré une certaine fluidité narrative et des éléments de réalisme magique inspirés par cette tradition...

Parmi les différences que l'on peut observer entre ces deux littératures, citons le contexte historique et politique. Les dictatures en Amérique du Sud (Argentine, Chili, Pérou, etc.) ont produit une littérature profondément marquée par l’exil, la censure et la violence politique, différente dans ses nuances de celle née sous Franco en Espagne. Autre différence, les littératures sud-américaines ont intégré des thématiques indigènes (notamment chez Alejo Carpentier ou Gabriela Mistral), moins présentes dans la tradition espagnole...

 

L'approche par générations littéraires est une méthode couramment utilisée dans l’histoire littéraire espagnole, en particulier pour comprendre les transformations culturelles et les grands courants esthétiques : un cadre, inspiré des travaux de Julián Marías et de José Ortega y Gasset, et qui repose sur l’idée que des auteurs ayant vécu des événements historiques similaires développent une sensibilité commune qui marque leur production littéraire. Elle peut être intéressante dans certaines perspectives. Globalement, on établit la distinction suivante :

- La Génération de 1898, marquée par la perte des dernières colonies et la crise identitaire espagnole : Miguel de Unamuno, Antonio Machado, Pío Baroja, Ramiro de Maeztu, Azorín, avec "España invertebrada" d’Ortega y Gasset ...

- La Génération de 1927, dans une période d’avant-garde culturelle, influencée par le surréalisme et la poésie baroque de Góngora : Federico García Lorca, Luis Cernuda, Dámaso Alonso, Pedro Salinas, Rafael Alberti.

- La Génération de 1936, marquée par la Guerre civile espagnole (1936-1939) et ses conséquences : Miguel Hernández, Dionisio Ridruejo, Luis Rosales.

- La Génération des années 40 regroupe des auteurs espagnols qui ont commencé à publier après la guerre civile, dans un contexte marqué par la censure franquiste, un sentiment de vide moral, économique et culturel causée par la guerre, et la nécessité de reconstruire une identité littéraire espagnole. Miguel Delibes est un des principaux représentants de cette génération, notamment par son ancrage dans le réalisme social; souvent décrit comme le chroniqueur de l'Espagne rurale ("Los santos inocentes" (1981), "El camino" (1950), Delibes a écrit sous la dictature de Franco et a su éviter la censure grâce à un style poétique et une attention portée aux personnages plutôt qu’à la politique explicite. "Cinco horas con Mario" (1966) nous offre un portrait de la réalité humaine à travers un monologue où une femme pleure son mari tout en dévoilant ses propres contradictions. Carmen Laforet, avec "Nada" (1944), un roman tout autant emblématique de cette génération, mettant en lumière les luttes internes et sociales dans une Espagne sous la dictature. Quant à Ignacio Aldecoa il est principalement connu pour ses récits réalistes, souvent centrés sur des personnages modestes ou marginaux : "Gran Sol" (1957), à travers un portrait sans concession des marins espagnols, met en lumière les difficultés économiques et sociales de l'Espagne des années 1950...

- La Génération de 1950 ou génération du « désenchantement », des écrivains subissant la dictature franquiste, dans un contexte de censure : Camilo José Cela, Ana María Matute, Ignacio Aldecoa, Carmen Martín Gaite.

- La Génération de la transition (1975-1980), transition démocratique après la mort de Franco, avec Eduardo Mendoza, Manuel Vázquez Montalbán, Soledad Puértolas ("Queda la noche", 1989) ....

- Enfin, la Génération numérique ou post-2000, comme l'on voudra, l'époque est marquée par la globalisation, l’ère numérique, et les nouveaux médias. On peut pour l'heure évoquer Javier Marías, Carlos Ruiz Zafón, Elvira Navarro, Isaac Rosa ...

 

En synthèse, le XXᵉ siècle est celui de la Guerre civile espagnole (1936-1939), puis de la dictature franquiste (1939-1975) qui n'est pas sans avoir marqué considérablement la production littéraire. L’exil a conduit de nombreux auteurs à écrire hors d’Espagne, influençant le panorama littéraire avec des perspectives critiques. La transition démocratique (1975-1982, Transición democrática española), - dont on peut rappeler les étapes principales : 1975, mort de Franco et proclamation de Juan Carlos Ier, 1976, nomination d'Adolfo Suárez et début des réformes politiques, 1977, premières élections générales démocratiques, 1978, adoption de la Constitution espagnole, 1982, victoire du PSOE, marquant la fin de la transition, - ont vu émerger des thématiques spécifiques : 

- une revisitation des conséquences de la Guerre civile espagnole (1936-1939) et de la répression franquiste ("Los girasoles ciegos" (Les Tournesols aveugles) d’Alberto Méndez, 2004), 

- des interrogations sur le "pacte de l’oubli" adopté pour faciliter la transition démocratique, où les crimes du passé ne sont pas jugés.

- une quête d’identité et de liberté qui se traduit par une redéfinition ce que signifie être Espagnol dans une société démocratique, souvent en s’opposant à l’héritage autoritaire ("La verdad sobre el caso Savolta" (1975) d’Eduardo Mendoza, considéré comme le premier roman de la transition, et qui mêle intrigue policière et critique sociale dans une Barcelone en mutation), par l’émergence de thématiques liées à l’identité individuelle, comme la sexualité, les relations familiales et la marginalité.

- une certaine désillusion vis-àvis de la transition, ses compromis politiques et les inégalités persistantes. Les romans de Manuel Vázquez Montalbán, comme ceux de la série "Pepe Carvalho", offrent une critique mordante de la corruption et des tensions sociales dans une Espagne en mutation. Le roman policier permet ainsi d'explorer les tensions sociales et politiques : "Tatuaje" (1974) de Manuel Vázquez Montalbán inaugure le roman noir critique en Espagne.

- La littérature espagnole va s’ouvrir à des formes narratives expérimentales ("Los gozos y las sombras", Gonzalo Torrente Ballester, 1957-1962), influencées par des écrivains latino-américains (Boom latino-américain) et européens, tandis que l'on assiste à une revalorisation des littératures régionales : la fin de la répression franquiste permet enfin un renouveau des littératures en catalan (Montserrat Roig, "Ramona, adéu", 1972), basque et galicien (Manuel Rivas).

Parmi les auteurs représentatifs de cette période, on cite généralement Eduardo Mendoza ("La verdad sobre el caso Savolta,1975), le premier grand roman de la transition, Manuel Vázquez Montalbán (la Série Pepe Carvalho, à partir de "Tatuaje", 1974), Carmen Martín Gaite ("El cuarto de atrás", 1978), Antonio Muñoz Molina ("Beatus Ille", 1986), Juan Marsé ("Si te dicen que caí", 1973, un roman sur la répression franquiste et l’adolescence dans une Barcelone grise et opprimée). 

 

Fin XIXe - XXIe - La fin de la dictature franquiste (1939-1975) et la transition démocratique (1975-1982) ont ouvert une nouvelle ère pour la liberté d'expression et les écrivains vont s'emparer de thèmes longtemps considérés comme tabous. L'entrée de l'Espagne dans la CEE en 1986 et son rôle croissant en Europe influencent la littérature, qui se tourne vers des préoccupations globales : et les années 1990 et 2000 voient effectivement l'émergence de thèmes liés à la mondialisation, à la technologie, et à l'individualisme contemporain ... 

Mais sans renoncer pour autant aux interrogations sur ces périodes douloureuses mais parfois ambiguës relatives à la Guerre civile espagnole, au franquisme, auxquelles viennent désormais s'ajouter, dans un contexte des tensions politiques liées aux revendications régionalistes et indépendantistes, notamment en Catalogne (les revendications indépendantistes catalanes, bien qu’essentiellement pacifiques, ont été exacerbées au XXIᵉ siècle, notamment avec le référendum illégal de 2017) et au Pays basque (les tensions basques et les actions violentes de l’ETA (Euskadi Ta Askatasuna) ont marqué l’Espagne entre les années 1960 et 2011 (date officielle de la dissolution de l’ETA), des thématiques liées au séparatisme et au terrorisme intérieur. "Patria" (2016), de Fernando Aramburu, roman emblématique de la littérature contemporaine espagnole, raconte l’histoire de deux familles basques dont les relations sont brisées par l’assassinat de l’un des membres par l’ETA. Eduardo Mendoza, dans "La ciudad de los prodigios" (1986) nous conte un Barcelone microcosme des divisions culturelles et politiques espagnoles. Carlos Ruiz Zafón nous décrit, dans "La sombra del viento" (2001) une Barcelone de l’après-guerre marquée par la répression franquiste et les divisions identitaires. Enfin, les tabous brisés alimentent bien des oeuvres, l’identité sexuelle, la fluidité de genre, et les relations intergénérationnelles s'imposent désormais ("Lucía o la fragilidad de las fuertes", de Eugenia Rico). Tandis que, ici aussi comme dans bien d'autres littératures de ce XXIe siècle, les  structures littéraires se font non linéaires et fragmentaires pour refléter, nous dit-on, la complexité de l’expérience contemporaine ...


L'Espagne compte 17 comunidades autónomas réunissant 52 provinces, que nous parcourons ici ...


Galicia 

- Capital: Santiago de Compostela (La Coruña)

- Provincias: La Coruña, Lugo, Ourense y Pontevedra

- Visitas de interés: Santiago de Compostela (la Catedral), A Coruña (la Torre de Hércules), Vigo, Lugo (la Muralla Romana), Ourense, Pontevedra, las Rías Baixas, la Costa da Morte, Playa de las Catedrales (Ribadeo), Playa de Rodas (Islas Cíes), Playa de Doniños (Ferrol), Complexo dunar de Corrubedo ...

- Los destinos favoritos de los españoles : Santiago de Compostela, las Rías Altas y las Rías Bajas

- Figura emblemática :   Rosalía de Castro (1837-1885), Alfonso Daniel Rodríguez Castelao (1886-1950), Manuel Rivas (1957), Eduardo Pondal (1835-1917), Camilo José Cela (1916-2002)

 

Région la plus verte et l'une des sauvages d'Espagne, longtemps isolée, la Galicia est d'abord connue pour sa capitale, Saint-Jacques de Compostelle. Sa côte déchiquetée par la mer Cantabrique et l’océan Atlantique, abritent de nombreux ports. Le gallego, langue proche du portugais, est surtout parlé dans les campagnes. La Province de la Corogne abrite La Corogne, capitale provinciale, et Saint-Jacques-de-Compostelle, le plus grand centre religieux d'Espagne et l'un des trois lieux principaux de pèlerinage de la chrétienté, avec Rome et la Terre Sainte. Sa "Costa da Morte" se déploie entre falaises, dunes, plages, villes maritimes et phares traditionnels alors que monts et vertes vallées couvrent l'arrière-pays. La Province de Lugo abrite Lugo, sa capitale, et des zones tant montagneuses que côtières (Las Catedrales). La Province d'Ourense est réputée pour ses eaux thermales. La Province de Pontevedra abrite la fameuse côte des Rías Baixas (Rías Bajas), des golfes étroits creusés par l'Atlantique...

 


Principado de Asturias 

(Principáu d'Asturies) 

 

- Capital: Oviedo

- Visitas de interés: Oviedo, Gijón, Avilés, Los Picos de Europa, La Costa Verde, Playa de Rodiles (Villaviciosa), Playa de Torimbia (Llanes), Playa del Silencio (Cudillero)

- Los destinos favoritos de los españoles : Cangas de Onís, Ribadesella y Gijón

- Figura emblemática : Leopoldo Alas "Clarín" (1852-1901), Ramón Pérez de Ayala (1880-1962), y Ramón Melendi, El sueño de Morfeo, Tino Casal ..

Les Asturies abrite la Costa verde, aux rivages plantés d'eucalyptus et de pins,  la vallée de "la Navia", le petit port de pêche "Cudillero" adossé au versant d'une montagne et possédant d'étonnantes maisons suspendues, la dynamique "Gijón" en pleine Costa Verde, son palais baroque de Revillagigedo et sa longue plage de San Lorenzo où naquit le tourisme en Espagne, "Oviedo", la capitale où domine l'art préroman des  églises de San Julián de Prados, de Santa María del Naranco, qui domine la ville, et de "San Miguel de Lillo",  dont la cathédrale recèle  l'un des plus grands retables d'Espagne, après ceux de Séville et de Tolède; "Luanco", la capitale asturienne du thon, le petit port de pêche de "Llanes" et ses belles plages et criques isolées, "Villaviciosa", ville aux rues étroites et à la belle église Santa María, le village de "Lastres" à la pointe de la ría de Villaviciosa, "Ribadesella", célèbre pour sa grotte de Tito Bustillo, recouverte de peintures paléolithiques, le "Cabo de Peñas", point le plus septentrional de la Péninsule Ibérique et ses falaises de plus de 100 mètres de haut. "El Bosque de Muniellos", adossée à la partie nord de la cordillère cantabrique, est l'une des plus grandes forêts de feuillus et l'une des mieux préservées d'Europe. 

Asturies, Cantabrie et León partagent le massif calcaire de los Picos de Europa, qui s'étire sur près de 40 kilomètres entre Santander et Oviedo et dont le point culminant, Torre Cerredo, culmine à 2648 mètres d'altitude. La basilique et la grotte de Covadonga sont des lieux de culte et de pèlerinage pour tous les habitants des Asturies : la bataille de Covadonga marque le début de la Reconquête menée par le roi Pélage, qui repose dans la grotte auprès de la Vierge de la Santina, mais Covadonga est aussi aux portes du parc national des Pics d'Europe et un point de départ pour longer l'ensemble du massif.

 


Cantabria 

 

- Capital: Santander

- Visitas de interés: Santander,  Santillana del Mar, Los Picos de Europa, la Costa de Cantabria, Playa de los Locos (Suances), Playa de la Arnía (Piélagos)

- Los destinos favoritos de los españoles : Santillana del Mar, Suances y Camaleño

- Figura emblemática :  José María de Pereda (1833-1906)

 

Sous ses prairies et ses collines, la Cantabrique renferme un immense réseau de grottes et de cavernes (plus de 6000)  et, parmi celles-ci, la plus grande densité de grottes à art rupestre au monde (grottes d'Altamira, la "chapelle Sixtine de l'art quaternaire", d'El Chufín à Rionansa, du Castillo à Puente Viesgo, d'El Pendo à Escobedo de Camargo et de Covalanas à Ramales de la Victoria). Elle abrite aussi "Santillana del Mar",  ville médiévale incontournable, "Santander", la capitale, sa fameuse plage El Sardinero et son paseo maritime, Castro-Urdiales, son église Santa María, modèle du gothique-cantabrique, et le château-phare, visible de n'importe quel recoin de la ville, Suances et ses plages touristiques regroupées sur la Punta del Dichoso. ... 

 


La Comunidad Autónoma del País Vasco 

(Euskal Autonomia Erkidegoa)

 

- Está constituida por tres provincias: Álava, cuya capital es Vitoria-Gasteiz; Guipúzcoa cuya capital es San Sebastián / Donostia; y Vizcaya, cuya capital es Bilbao.

- Visitas de interés: San Sebastián, son site de la Bahia de la Concha, Bilbao (Museo de Bellas Artes, museo Guggenheim), Vitoria, Guernica, la Costa Vasca et ses hautes falaises creusées de criques, le Museo de Ignacio Zuloaga à Zumaia, Hondarribia, le Santuario de Loiola, Laguardia, Playa de Laga (Vizcaya), l'île et l'ermitage de San Juan de Gaztelugatxe.

- El “Paseo del Arte” : Museo Guggenheim Bilbao (colección permanente con toda clase de obras de arte vanguardista y contemporáne).

- Los destinos favoritos de los españoles :  Bilbao, San Sebastián, Gernika, los pueblos Vasco-franceses, las playas, Laguardia y la región vitícola de la Rioja..

- Figura emblemática : Juan Sebastián Elcano (1476-1526), explorateur et marin né à Getaria,  Iñigo de Loyola (Santuario de Loiola),Samaniego (1745-1801), fabuliste né à Laguardia,  Cristóbal Balenciaga (1895-1972) célèbre couturier né à Getaria (Cristóbal Balenciaga Museoa), les sculpteurs Jorge Oteiza (1908-2003) et Eduardo Chillida...

 

Le basque (euskara), qui déborde en Navarre, bénéficie ici du statut de langue officielle au même titre que le castillan mais le statut d'autonomie n'a pas réglé toutes les aspirations d'un peuple qui possède une réelle identité. La province d'Alava (Araba) abrite Vitoria (Gasteiz), bâtie au sommet d'une colline, sa magnifique cathédrale gothique, Santa María, sa Plaza de la Virgen Blanca, et Laguardia, célèbre pour ses vins et ses bodegas, son église Santa María de los Reyes et ses remparts. Le "Salto del Nervión", au sud de Puerto de Orduña, est l'une des plus spectaculaires chutes d'eau d'Europe. 

La province du Guipuzcoa (Gipuzkoa) abrite San Sebastián et sa célèbre baie de "La Concha", et, le long de la "Costa Vasca", Zarautz, connue des amateurs de surf, Getaria, Hondarribia (Fuenterrabia), ville de touristique dominée par le château de l'empereur Charles Quint, forteresse en pierre reconvertie aujourd'hui en Parador. Le paysage de l’arrière-pays est dominé par des vallées et des montagnes, où sont hébergés les parcs naturels d’Aiako Harria et d’Aralar, l'ermitage de La Antigua, à Zumarraga, le Santuario de Loiola (lieu de naissance d'Iñigo de Loyola,fondateur de la Compagnie des Jésuites), à Azpeitia, le sanctuaire d'Arantzazu, lieu d'apparition de la Vierge en 1469.

La province de Viscaya (Bizkala), la plus densément peuplée du Pays Basque, abrite Bilbao, symbole de l’architecture contemporaine avec le fameux musée Guggenheim Bilbao, et un Museo de Bellas Artes qui renferme une des plus belles collections d'art d'Espagne, la petite ville symbolique de Guernika (La inspiración para la obra más famosa de Picasso fue el bombardeo que la localidad sufrió en 1937 y centro político histórico del País Vasco), 150 kilomètres de côtes constellées de plages de sable doré, de falaises. Dans  l'arrière-pays, sont hébergées les localités de Durango et parc naturel d'Urkiola, Elorrio, Otxandio, Orduña et Balsameda....

 


Navarra

 

- Capital: Pamplona

- Provincias: Pamplona

- Visitas de interés:  Pamplona (Iruña), Estella,  Olite, el Monasterio de Leyre, Tudela, Puente la Reina, Roncesvalles et la Colegiata Real (Orreaga),  el Parque Natural del Señorío de Bertiz y Bardenas Reales..

- Los destinos favoritos de los españoles : Pamplona, Olite, Tudela.

- Figura emblemática : César Muñoz Sola (1921-2000), Museo Muñoz Sola de Arte Moderno (Tudela), Gustavo de Maeztu (1887-1947), Museo Gustavo de Maeztu (Estella-Lizarra)...

 

L’ancien royaume de Navarre a laissé ici des forteresses, châteaux et palais que l'on retrouve dans la vieille ville médiévale d'Estella (qui abrite aussi le musée Gustavo de Maeztu), à Olite, l'ancienne résidence des rois de Navarre, le Monasterio de Leyre qui domine un paysage grandiose près de Yesa, le Castillo de Javier à l'enceinte crénelée du XIIIe siècle. C’est à Pampelune, sous le règne de Sanche III le Grand (XIe siècle), que fut organisé l’itinéraire actuel du chemin de Saint-Jacques en terres navarraises, et l'Iglesia de Santa Maria la Real à Sangüesa en est une étape incontournable. Comme la monumentale ville de Tudela, Corella est dominée par des églises baroques (San Miguel, del Rosario, del Carmen, Nuestra Señora de Araceli) et non loin de là le Parc naturel de "Bardenas Reales" expose un paysage demi-désertique où les pluies torrentielles ont creusé les ravins de gypse et d'argile. Proches de l’Èbre, les terres du sud se partagent en Ribera Estellesa et Ribera Tudelana.. 


La Rioja

 

- Capital: Logroño

- Provincias: La Rioja

- Visitas de interés:  Calahorra, Arnedo, San Millán de la Cogolla, Santo Domingo de la Calzada, y Logroño (le puente de Piedra), el Valle del Cidacos.

- Los destinos favoritos de los españoles : Logroño, Haro

- Figura emblemática :  Gonzalo de Berceo (1198-1264), Juan Fernández de Navarrete (1526-1579)

 

Région dépourvue de littoral, traversée par l'Èbre et la Oja, La Rioja abrite la fameuse Rioja Alta, terre de grands vins, l'empreinte du Chemin de Saint Jacques de Compostelle à Santo Domingo de la Calzada, ville, avec San Millán de la Cogolla, où naquit la langue castillane. Les sierras orientales de La Rioja abritent la Réserve de biosphère des vallées du Leza, du Jubera, du Cidacos et de l’Alhama.


Cataluña

 

- Capital: Barcelona

- Provincias: Barcelona, Gerona, Lérida y Tarragona.

- Visitas de interés: Barcelona, la Costa Barcelona, la Costa Brava, Gerona, Figueres, Cadaqués, la Costa Dorada, Tarragona, Lleida, el parque natural del Delta del Ebro, el Valle de Arán, el monestir de Montserrat, el monestir de Poblet, el Castillo de Miravet..

- El “Paseo del Arte” : El Museo Picasso de Barcelona, Museu Nacional d'Art de Catalunya (MNAC), Fundació Joan Miró (Barcelona), el Teatro-Museo Dalí de Figueres (Girona)

- Los destinos favoritos de los españoles : Barcelona, Salou, Begur, Roses o Pals...

- Figura emblemática :  Joan Miró (1893-1983), Salvador Dalí (1904-1989), Antoni Gaudí (1852-1926), Carlos Ruiz Zafón (1964), Enrique Vila-Matas (1948), Eduardo Mendoza (1943)

 

Nation à l'intérieur d'une nation, regroupée autour de sa langue catalane, la Catalogne compte au nord les Pyrénées, les parcs nationaux d'Aigüestortes y Estany de Sant Maurici et de la Vall d'Aran, au nord-est, les flots de touristes envahissent les plages de la Costa Brava, de la Costa Barcelona et de la Costa Dorada, ponctuées de sations balnéaires de renommée internationale comme Salou, Sitges, Tossa de Mar, Cadaqués, Lloret de Mar ou Roses. 

La province de Barcelona abrite la capitale du modernisme et de l'identité catalane dans toute sa richesse et son dynamisme. La Costa Barcelona, de plus de 100 kilomètres de long, est jalonnée de localités balnéaires et ports de pêche, Sitges, Vilanova i la Geltrú, Arenys de Mar, Calella, Sant Pol de Mar, Malgrat de Mar, Canet de Mar, Castelldefels, Mataró.

La province de Girona est délimitée par les Pyrénées catalanes, la frontière française, ses plages appartiennent à la Costa Brava, s’étendent de Cadaqués à  Tossa de Mar et Blanès.  Cadaqués, village si simple, préservé des touristes sans doute pour son absence de plages sablonneuses, inspira par ailleurs nombre d'artistes, Picasso, Dali, Utrillo, Miro, Man Ray, Max Ernst et Lui Bunuel. L'ambiance particulièrement jeune et débridée de Lloret del mar, les ruines de la cité romaine d'Empuries (Ampurias), plus à l'intérieur, la cathédrale de Gerona qui se dresse dans l'enceinte des remparts de la Força Vella, et les trois musées consacrés à Salvador Dali (maison-musée de Portlligat, château de Púbol, théâtre-musée Dalí de Figueres) en constituent les principaux sites.  La "Garrotxa", au nord-ouest de Gérone, constitue la plus grande étendue volcanique de la Péninsule Ibérique. 

La province de Lleida abrite la plaine fertile du Segre au centre de laquelle Lleida dresse l'emblématique Seu Vella, dans la vaste fortresse de la Suda, et plus loin, au pieds des Pyrénées, s'égrenent les fameuses églises du roman catalan de la Vall de Boí, le parc nacional d'Aigüstortes, le Vall d'Aran, sa capitale Viehla et la station de ski des plus populaires en Espagne, Baqueira-Beret, la Seu d'Urgell, la principauté d'Andorre...

La province de Tarragona s'identifie à la "Costa Daurada", plus de 200km de plages qui voit se succéder depuis Cunit, el Vendrell, Calafell, Torredembarra,Tarragona, Salou, Cambrils, Miami Playa, Hospitales dels Infants, Ametla de Mar, L'Ampolla. Les vestiges romains sont fort nombreux et se regroupent autour de Tarragona avec son fameux amphithéâtre romain qui se dresse au bord de la mer. Dans l'arrière-pays, les monastères d'origine médiévale comme Poblet, Santes Creus et Santa María, à Vallbona de Les Monges, forment la Ruta del Cister; la localité de Reus présente l’unique centre d’interprétation sur la vie et l’œuvre de Gaudí, l'enfant du pays; à Mont-Roig del Camp se trouve le Centre Miró, et El Vendrell accueille la Casa Museo de Pau Casals; dans la Conca del Barberá, se situe la cité médiévale de Montblanc et le "celler cooperatiu" de l’Espluga de Francoli, le plus emblématique d'une importante activité vinicole caractérisée par ces "cathédrales du vin" construites dans le mouvement de l'art moderniste catalan. Non loin des Montanyes de Prades, plus au sud, après la Route du vin et du cava du Penedés, s'étend le Ribera d'Ebre, dont Mora d'Ebre est la capitale, et la silhouette gigantesque du château médiéval de Miravet, château des Templiers qui domine les eaux de l'Èbre, les vignobles de la Terra alta et Gandesa. Enfin, le Baix Ebre, qui, en suivant l'Ebre jusqu'à son embouchure, atteint successivement Tortosa, Amposta et enfin le magnifique et préservé du parque natural del Delta del Ebro. Sant Carles de la Rápita et las Cassas d'Alcanar sont ici les dernières étapes de la côte catalane.

 


Aragón

 

- Capital: Zaragoza

- Provincias: Huesca, Teruel y Zaragoza. 

- Visitas de interés: Zaragoza, Teruel, Huesca, Parque Nacional de Ordesa, el monasterio de San Juan de la Peña, Alquézar, Santurio de Torreciudad, Graus, Alcaniz, Daroca, Benasque.

- Los destinos favoritos de los españoles : Zaragoza, Sierra de Guara, Pireneus

- Figura emblemática : Francisco de Goya (1746-1828), Francisco Pradilla (1848-1921), Pablo Gargallo (1881-1934), Pablo Serrano (1908-1985), Luis Buñuel (1900-1983), Carlos Saura (1932), y Héroes del Silencio ...

 

La province de Huesca abrite les plus hauts sommets des Pyrénées (pic d'Aneto, pic des Posets) avec les Parcs Naturels de Guara et de Posets-Maladeta, le Parc national d'Ordesa et du Mont-Perdu, le trajet aragonais du Chemin de Saint-Jacques, qui pénètre en Espagne par le col du Somport, descend jusqu'à Canfranc pour arriver par la vallée de la rivière Aragon jusqu'à Jaca. Huesca et sa catedral de la Transfiguración del Señor, Jaca et sa Catedral San Pedro, Benasque, entourée d'une série de pics qui dépassent les 3 000 mètres, Panticosa, Aínsa et le géoparc des Pyrénées Sobrarbe, Alquézar, dans le parc naturel de la Sierra y Cañones de Guara, Barbastro, capitale de la région du Somontano, Castiello de Jaca, Graus, Hecho et sa forêt Selva de Oza, Roda de Isábena et sa catedral San Vicente, Sabiñánigo et ses Senderos del Serrablo, Sallent de Gállego, Javierre.  A 45 km de la ville de Huesca, écrasant le village de Riglos, trois célèbres groupes de piliers rocheux, "los Mallos de Riglos", attirent alpinistes et ornithologues..

La provincia de Zaragoza abrite Zaragoza et sa basilique Nuestra Señora del Pilar au bord de l'Ebro, Calatayud et ses fameuses constructions mudéjares, Daroca et ses recinto amurallado y castillo, Fuendetodos, le village natal de Francisco de Goya, Nuévalos, le monasterio de Veruela, Sos del Rey Católico, Tarazona et le Parc Naturel du Monastère de Piedra, Caspe, Uncastillo, le parc de la Dehesa del Moncayo, la réserve mondiale de biosphère de Las Bardenas, le barrage de Mequinenza ou "Mar de Aragón" sur le parcours de l'Ebro. La reserva natural de la Laguna de Gallocanta est l’endroit choisi par des milliers de grues comme lieu de passage et comme refuge. 

La Provincia de Teruelest le haut lieu de l' "arquitectura mudéjar". De caractère montagneux, la province offre un climat qui est un des plus rudes en Europe pour sa sécheresse. On y trouve Teruel et ses Iglesia mudjedar y Torre de San Pedro, de San Martín et de la Merced, et son parc thématique Dinópolis, Albarracín, Alcalá de la Selva, Alcañiz et son castillo de los Calatravos, Beceite, Calaceite, Cantavieja, Mirambel, Móra de Rubielos, Rubielos de Móra, Valderrobres.  Entre les provincias de Zaragoza et de Teruel, le lac de "Gallocanta" est le plus grand lac intérieur naturel d'Espagne et l'étape privilégiée de 80% de la population des grues d'Europe occidentale! 


La comunidad Valenciana (Pais València)

 

- Capital: Valencia

- Provincias: Alicante, Castellón de la Plana y Valencia

- Visitas de interés: Valencia, Alicante, la Costa Blanca, la Costa del Azahar, Castellón de la Plana, Morella, Peñíscola, el Desierto de las Palmas, el parque natural de l'Albufera, Eiche.

- El “Paseo del Arte” : el IVAM de Valencia, Museo de Bellas Artes de Valencia, Museo Nacional de Cerámica y de las Artes Suntuarias González Martí (Valencia)

- Los destinos favoritos de los españoles : Valencia, Benidorm, Peñíscola, Denia, Jávea o Moraira.

- Figura emblemática : Vicente Blasco Ibáñez (1867-1928), escritor,Joaquim Sorolla i Bastida (1863-1923), pintor, ...

 

Valenciano (valencià) et castillan constituent les deux principales langues d'une région caractérisée par une très forte immigration (plus de 10% de la population). Les zones montagneuses de la Communauté autonome de Valence côtoient les quelques 632 kilomètres d'une côte à grandes destinations touristiques : Costa Blanca, Benidorm, València Terra i Mar et Castellón Costa Azahar. 

La province de Castellón (Castelló) est l'une des provinces les plus montagneuses d'Espagne (le massif du Maestrazgo, les localités de Morella ou de Segorbe) et bénéficie cependant de cette fameuse Costa del Azahar (Azahar, la fleur d'oranger) qui abrite les localités de Vinaròs, Benicarló, Peñíscola, Alcalà de Xivert, Oropesa del Mar, Torreblanca, Benicàssim ou Castellón de la Plana. 

Valencia et sa province cumulent patrimoine historique (Catedral, El Miguelete, Lonja de la Seda, à Valencia, Castillo de Sagunto, Colegiata Basílica de Santa María o la Seo de Xativa), monuments avant-gardistes (Ciudad de las Artes y de las Ciencias à Valencia), immenses plages de sable doré (las playas de La Malvarrosa y Levante, à Valencia, playas de Cullera, Gandía y Oliva), ceinture de terres la plus fertile d'Espagne, (la Huerta) et parcs naturels (Albufera, Sierra Calderona). L'envie de fêtes y est ominiprésente, des fameuses Fallas de la Saint-Joseph à la Tomatina du village de Buñol. 

La province d'Alicante est identifiée par sa Costa Blanca, des kilomètres de plages attirant toute l'Europe depuis les années 1960, la plus urbanisée d'Espagne, au long desquelles se succèdent Alicante, Elche, et sa plus grande palmeraie d'Europe, Benidorm, Calpe, Altea, Jávea, Dénia, Santa Pola, Xàbia, Villajoyosa, Torrevieja. L'emblème de la Costa Blanca est le fameux Penyal d'Ifac, un bloc de calcaire qui s'élève brutalement, entre Benidorm et Dénia, de la mer...


La comuninad de Madrid

- Capital: Madrid

- Provincias: Madrid

- Visitas de interés de la Comunidad de Madrid: el Panteón de Hombres Ilustres, el Monasterio de las Descalzas Reales, el Real Monasterio de la Encarnación, el Real Monasterio de Santa Isabel, el Palacio Real del Pardo, el Palacio de la Quinta del Duque de Arco, el Palacio Real de Aranjuez, el Real Convento de San Pascual de Aranjuez, el Real Sitio de San Lorenzo de El Escorial...

- El “Paseo del Arte” de Madrid : el Museo del Prado (Velázquez, Goya, El Greco, El Bosco, Tiziano, Tintoretto, Rafael, Rubens o Rembrandt), el Thyssen-Bornemisza (Durero, Van Dyck, Renoir, Degas, Cezanne, Kandinsky..), el Museo Nacional Reina Sofía (el Guernica de Picasso,  Miró, Dalí, Chillida y Tàpies..)

- Los destinos favoritos de los españoles :  Paseo del Arte, Palacio Real, Puerta del Sol, ..

- Figura emblemática :  Francisco de Quevedo y Villegas (1580-1645), Miguel de Cervantes (1547-1616), Juan Gris (1887-1927), Javier Marías (1951), Luis Martín Santos (1924-1964), Franscisco Ayala (1906-2009)..

 

La comuninad de Madrid occupe le coeur de la meseta, le fameux plateau central de la péninsule ibérique. C'est dans les contreforts de la sierra de Guadarrama que Philippe II fit construire l'imposant monastère de San Lorenzo d'El Escorial, en 1563-1584, qui abrite les tombeaux de nombreux monarques espagnols. Non loin, Franco fit ériger l'immense Santa Cruz de la valle de Los Caidos où reposent près de 40000 victimes des deux camps qui se sont déchirés lors de la guerre civile. Dans la périphérie de Madrid, le Palacio de El Pardo, le Palazo Real de Aranjuez ou la pittoresque localité de Chinchón constituent des sites de visite. Enfin Madrid, à 660m d'altitude, connu pour son climat rigoureux, abrite le coeur géographique et spirituel de toute l'Espagne, la fameuse Puerta del Sol. La Plaza Mayor, le Palacio Real, le Museo Thyssen-Bornemisza, la plaza de Cibeles, le Museo del Prado, le Centro de Arte Reina Sofia, le parque del Retiro font partie des incontournables d'une magnifique et vivante capitale.

 


Castilla y León

 

- Capital: En el Estatuto de Autonomía no se establece una capitalidad, pero la Junta de Castilla y León y las Cortes tienen su sede en Valladolid.

- Provincias: Ávila, Burgos, León, Palencia, Salamanca, Segovia, Soria, Valladolid y Zamora.

- Visitas de interés: Salamanca, Segovia, Ávila, Burgos, León, Zamora, Valladolid, Soria, Palencia, Sahagun, las Arenas de San Pedro, el castillo de la Mota à Medina del Campo, Lerma, la sierra de Gredos, les grottes de la Sierra d'Atapuerca, l'un des sites paléoanthropologiques les plus productifs du monde...

- El “Paseo del Arte” :  el Museo de Arte Contemporáneo de Castilla y León (MUSAC), en la ciudad de León.

- Los destinos favoritos de los españoles :  Burgos

- Figura emblemática :  Miguel Delibes (1920-2010) 

Castilla y León est la plus vaste communauté autonome d'Espagne, le territoire des anciens royaumes rivaux de la Castille et du León, et les richesses issues du Nouveau Monde au XVIe siècle permirent d'édifier des chef-d'oeuvres comme les cathédrales de Burgos et de León, monuments et remparts à Salamanca, Ávila, ou Segovia dont l'Alcazar est le château le plus photographié de la région. Castilla y León occupe d'autre part la partie septentrionale de la maesta et partage d'immenses plaines écrasées de soleil avec les sierras de la Peña de Francia (1727m)et de Gredos. Enfin, la région est associée à la route touristique du "Chemin du Cid", basée sur l'épopée de Rodrigo Diaz de Vivar, devenu le légendaire del Cid (1043-1099). Mais il existe une volonté d'autonomie de la part des provinces de León, Zamora et Salamanca pour se détacher de la Castille et constituer la Región Leonesa à part entière...

La province d'Avila, la plus montagneuse avec les Sierra de Avila, de Gredos ( Pico Almanzor, 2600 mètres) et de Guadarrama, a pour symbole les remparts d’Ávila, sa capitale, des remparts du XIe siècle édifiés sur 2,5 km de long, épais de 3m et hauts de 12m. Dans la province de Burgos, à 860 mètres d'altitude, sur la rive droite du Rio Arlanzon, la cathédrale de Burgos est par la taille la troisième d'Espagne, célèbre pour son Escalera Dorada et sa Capilla del Condestable. C'est au Monasterio de San Pedro de Cardeña que le fameux Cid Campeador mit en sûreté son épouse Chimène après son bannissement de Castille et tous deux reposent dans la cathédrale de Burgos. La vieille ville de Lerma est tout simplement grandiose. A 820 mètres d'altitude, au confluent du rio Bernesgua et du rio Torio, la province de León abrite dans sa capitale une cathédrale gothique renommée pour ses superbes cent vingt-cinq vitraux et ses trois rosaces géantes, la lumière domine sur la pierre...

La province de Palencia possède La Bella Desconocida, une cathédrale qui abrite nombre d'oeuvres d'art. La province de Salamanque, frontalière avec le Portugal, à une altitude de 800 mètres, abrite la plus prestigieuse université d'Espagne, la splendide Plaza Mayor, une place baroque du XVIIIe siècle, et ses Catedral Vieja et Nueva. Sainte Thérèse d'Avila repose à Alba de Tormes, dans l'Iglesia-Convento de las Madres Carmelitas qu'elle fonda en 1571. 

La province de Ségovie est connue pour son fameux aqueduc de 728m de long et son Alcazar qui domine la ville depuis son promontoire. Entre Ségovie et Madrid, près de Guadarrama, "La Pedriza" constitue l'une des plus spectaculaires étendues de granit de la Péninsule Ibérique et destination privilégiée des alpinistes madrilènes..

La province de Soria, située dans une boucle du Duero à une altitude de 1050 mètres, abrite le roman porticado espagnol, à travers les églises de San Miguel de San Esteban de Gormaz, la cathédrale Santa María del Burgo de Osma, le monastère San Juan. 

La province de Valladolid, à environ 700 mètres d'altitude sur la rive gauche du Rio Pisuerga, est industrialisée, mais aussi terres de vins (Ribera del Duero) et lieu où se dresse la magnifique forteresse de Peñafiel. 

Enfin, la Province de Zamora, frontalière avec le Portugal, abrite Zamora et Toro qui occupent une position stratégique sur le fleuve Duero : les "Arribes del Duero", les gorges du Douro, c'est 120km de gorges creusées dans le lit de roche siliceuse du fleuve, aboutiisant à une célèbre chute d'eau, Pozo de los Hunos, sur le Rio de las Ulces. Situé au milieu des plaines au relief très plat de la Meseta nord, Villafáfila est bien connue pour sa communauté d'oiseaux des steppes et ses zones humides...


Extremadura 

 

- Capital: Mérida (Badajoz).

- Provincias: Badajoz y Cáceres.

- Visitas de interés: Mérida, Cáceres, Trujillo, Guadalupe, Plasencia, Badajoz, Jerez de los Caballeros

- El “Paseo del Arte” : Real Monasterio de Santa María de Guadalupe

- Los destinos favoritos de los españoles :   Cáceres, Badajoz

- Figura emblemática :  Francisco de Zurbarán (1598-1664), Carolina Coronado (1820-1911)

 

Traversé par le Tage (Tajo), le plus long fleuve de la péninsule Ibérique avec ses 1000 km qui se jette dans l'Atlantique près de Lisbonne et le Guadiana, Extremadura est une terre de vestiges historiques et d'espaces naturels tel que le parc national de Monfragüe et la vallée du Jerte célèbre pour ses "dehesas", des pâturages plantés de chênes verts où sont élevés les porcs destinés à l’élaboration du fameux jambon de la Dehesa de Extremadura.  

Dans la province de Caceres, la vieille ville d'Alcántara se déploie sur les derniers contreforts de la sierra de San Pedro, sur les rives du Tage, le sanctuaire-monastère de Nuestra Señora de Guadalupe fut le théâtre de l'audience accordée par les Rois Catholiques à Christophe Colomb pour lui confier les caravelles qui lui permettraient de partir à la découverte de l'Amérique, et la belle route de Caceres qui mène à Trujillo, ville médiévale, est aussi associée à la route des conquistadors, Francisco Pizarro et Francisco de las Casas virent en effet le jour dans cette dernière localité. Plasencia, située sur les rives du Jerte, est jalonnée de palais, de demeures seigneuriales et de constructions religieuses.

Dans la province de Badajoz, l'histoire de sa capitale, Mérida, est intimement liée à l'implantation romaine dans la péninsule Ibérique; Badajoz, sur les berges du Guadiana, est marquée par sa situation à quelques kilomètres du Portugal et abrite  Almendralejo, ville de deux poètes romantiques du XIXe, José de Espronceda et Carolina Coronado;  Llerena, ancien siège de l'Inquisition, est jalonnée de couvents, d'églises et de palais qui allient le gothique-mudéjar au baroque, et Zafra, surnommée la Petite Séville, s'est constituée tout autour de son Alcazar.


Castilla-La Mancha 

 

- Capital: Toledo.

- Provincias: Albacete, Ciudad Real, Cuenca, Guadalajara y Toledo.

- Visitas de interés: Toledo, la Ciudad Encantada de Cuenca, Guadalajara, Ciudad Real, Albacete, Alcaraz, la Ruta de los Pueblos Negros, la Ruta por campos de Azafrán, la Ruta de Don Quijote (Albacete (Albacete), Almagro (Ciudad Real), Manzanares (Ciudad Real), Cuenca (Cuenca), Sigüenza (Guadalajara), Oropesa (Toledo)..).

- El “Paseo del Arte” : Museo-Hospital de Santa Cruz y Museo del Greco (Toledo).

- Los destinos favoritos de los españoles :  Toledo

- Figura emblemática :  Camilo José Cela

 

Castilla-La Mancha  est la terre des aventures du célèbre héros de roman don Quichotte de La Manche. Dans cette région intérieure de l’Espagne, Cuenca et ses fameuses maisons suspendues et Tolède, sa cathédrale et son alcazar, constituent les deux sites incontournables. Mais la région est aussi l’un des territoires d’Europe les plus riches en réserves naturelles, parcs naturels et parc nationaux (Las Tablas de Daimiel, Cabañeros).

La province d'Albacete abrite les ruelles escarpées et le château d'Alcalá del Júcar, Albacete, la plus grande ville de Castille-La Manche, et non loin le parc naturel des "Lagunas de Ruidera", chaîne de lacs enfouie au coeur de l'aride Campo de Montiel de la Mancha. L’un des symboles de Ciudad Real est le moulin à vent, puisque c’est en effet dans cette province que se déroulent les aventures du célèbre héros de Miguel de Cervantès, Don Quichotte et Villanueva de los Infantes est le plus souvent cité.

La province de Cuenca vaut pour Cuenca et sa cathédrale gothique, mais aussi pour la ville monumentale de Valeria, pour la localité d'Alarcón, enclavée dans les gorges abruptes du fleuve Júcar, et Villanueva de la Jara, qui appartient au circuit des "empreintes de sainte Thérèse d'Ávila". Le plateau de la "Ciudad Encantada" de la Serrania de Cuenca est célèbre pour ses fantastiques sculptures naturelles issues d'érosions millénaires. 

La province de Guadalajarasituée au centre de l'Espagne, abrite dans sa monumentale capitale le fameux palais de l'Infantado, véritable symbole de la ville, plus loin le château de Zorita de los Canes du XIIe domine les eaux du fleuve Tajo tandis que les ruines de Récopolis qui datent de 578  constituent l'une des rares traces de ville wisigothe, Sigüenza est dominée par un château médiéval datant du XIIe siècle, aux portes du Parc naturel d'El Hayedo de Tejera Negra, la petite localité de Majaelrayo est une étape sur cette fameuse Route dite de l' Architecture noire qui se caractérise par ses villages de maisons en pierre et des toits en ardoise.

Dans la province de Tolède, si la capitale est le modèle historique de cohabitation entre trois cultures (juive, chrétienne et musulmane), Talavera de la Reina, dans la plaine du Tage et de l'Alberche, la ville la plus peuplée de la province, est connue depuis des siècles pour sa céramique, Carranque pour son parc archéologique, et El Toboso, le berceau littéraire de Dulcinée, l'amante de Don Quichotte..


Andalucía

 

- Capital: Sevilla

- Provincias: Almería, Cádiz, Córdoba, Granada, Huelva, Jaén, Málaga y Sevilla. 

- Visitas de interés: Sevilla (la Giralda, la Catedral gótica, la Torre del Oro, y el pintoresco Barrio de Santa Cruz), Granada (la Alhambra, sus impresionantes jardines del Generalife), Córdoba (la Mezquita), Málaga, la Costa del Sol (Estepona, Puerto Banús, Marbella, Fuengirola, Benalmádena, Mijas, Torremolinos y Nerja), Ronda, Antequera, Almería, la Costa de Almería (Adra, Almerimar, Roquetas de Mar, Aguadulce, El Toyo y Vera), Cádiz, Huelva (Palos de la Frontera, el Monasterio de La Rábida), El Parque Nacional de Doñana, la Costa de la Luz ( Isla Canela, Isla Cristina, Islantilla, La Antilla, El Rompido, Nuevo Portil, Punta Umbría, Matalascañas, Rota, El Puerto de Santa María, Chiclana, Conil de La Frontera, Zahara de Los Atunes y Tarifa), Ruta de Los Pueblos Blancos, Jerez de la Frontera, Jaén.

- El “Paseo del Arte” : Museo de Bellas Artes, Sevilla ( Murillo, Zurbaran, Velazquez, El Greco, Ribera, Valdés Leal, Goya)

- Los destinos favoritos de los españoles : Torremolinos, Conil de la Frontera, la Costa de la Luz en Huelva y Cádiz, la Costa Blanca y la Costa del Sol

- Figura emblemática :  Diego Vélasquez (1599-1660), Julio Romero de Torres (1874-1930), Antonio Munoz Molina (1956)

 

Des plages de la Costa del Sol, de la Costa de la Luz et d’Almería, aux gigantesques oliveraies de Jaén, en passant par le parc national de Doñana, la splendeur d'Al-Andalus est mondialement connue, toute l'Espagne arabe est ici omniprésente, de la mosquée de Cordoue à l'Alhambra de Grenade. La dynastie des Nasrides a ici édifié des joyaux incontournables : dressée non loin des berges du Guadalquivir,  sur la place Virgen de los Reyes, la cathédrale de Séville constitue le plus grand édifice gothique d'Europe, que complètent l'ancien minaret de la mosquée arabe, El Giraldillo, la Torre del Oro, le Real Alcázar, le barrio de Santa Cruz ou de La Macarena.

Cordoue offre une combinaison unique au monde de l'art chrétien et musulman, sa grande Mosquée (la Mezquita et ses neuf mille colonnes), le plus grand monument islamique de tout l'Occident,  l'alcazar de Los Reyes Cristianos, avec ses beaux jardins, ses bains arabes ou la salle des Mosaïques. Dernière étape de la reconquête des Rois Catholiques en 1492, Grenade, aux pieds de la Sierra Nevada, dresse son impressionnant héritage d’Al-Andalus, l’Alhambra, le Generalife et ses jardins inoubliables, le quartier de l’Albayzin. Les Almoravides et Almohades ont marqués bien des villes et des villages. 

La province d'Alméria recèle la plus orientale des capitales andalouses, abritant la plus grande forteresse construite par les musulmans en Espagne, l'Alcazaba d'Almeria. La province de Cadix/Gilbratar abrite "Cadix", la plus ancienne cité d'Occident, dominée par la coupole aux tuiles dorées de sa cathédrale. Entre les sierras de Líjar et de Las Harinas, "Olvera", porte d'entrée à la partie nord de la sierra de Cadix et que domine sa magnifique Iglesia de Nuestra Señora de la Encarnación. La spectaculaire "Arcos de la Frontera", accrochée à son piton rocheux, point de départ de la fameuse route des 19 Villages blancs comme Ubrique, Medina Sidonia ou Vejer de la Frontera, route qui conduit dans la région montagneuse de Ronda, et, parmi les oliviers et les forêts de pins, chênes verts, chênes-liège, dans les Parcs naturels de la Sierra de Grazalema et de Los Alcornocales. 

Enfin, la zone côtière complète cette immense attractivité andalouse, la Costa de la Luz étend ses plages, d'interminables étendues de sable fin longées de pinèdes, sous une vive lumière qui fait ressortir la chaux des murs, d'Ayamonte à Tarifa, de l'embouchure du Guadiana au détroit de Gibraltar, alors que la Costa Tropical, le secteur le plus touristique de la Costa del Sol, et le littoral de Motril (les plages de Poniente, du Puerto et des Azucenas) attirent des flots de visiteurs. Le climat tempéré, la rareté des pluies et la brise marine donnent naissance à une végétation semi-tropicale de palmeraies, cyprès et bougainvillées et jouent en arrière-fonds de ses énormes destinations touristiques que sont Malaga, Marbella, Benalmádena...

A 30 kilomètres au nord d'Almería, le "désert de Tabernas", isolé des vents marins chargés d'humidité par les chaînes montagneuses d'Alhamilla et Los Filabres, consitue le seul véritable désert d'Europe. La "Fuente de Piedra", dans la province de Malaga, est non seulement le plus grand lac intérieur d'Andalousie mais abrite la plus importante colonie de flamants roses du continent européen. Les "grottes de Nerja" sont célèbres pour leurs stalactites géantes et leurs peintures murales. Toujours dans la province de Malaga, le "Torcal de Antequera" présente l'une des plus grandes concentrations de formations géologiques érodées par l'eau. Dans la province de Grenade, la "Sierra Nevada" constitue le paysage glaciaire le plus au Sud de l'Europe et possède également le pic le plus élevé de la Péninsule Ibérique, le Mulhacén qui atteint 3482 mètres. Sur le territoire de la province de Huelva, en partie sur ceux de la province de Séville et de Cadix, le parc national de Doñana ("Coto Doñana") est la région humide la plus importante d'Espagne et offre nourriture et refuge à plus de huit millions d'oiseaux. Dans la province de Cadix, le parc naturel de la "Sierra de Grazalema", labyrinthe de pics dentelés et de défilés calcaires, est pourtant l'un des lieux les plus arrosés d'Espagne : un tiers de la population de pins du pays y est ici représenté. Sur le front occidental des sierras bétiques, entre les provinces de Cadix et Malaga, "Los Alcornocales" est un des rares endroits d'Europe continentale où survivent de petites enclaves d'une végétation bien singulière, des forêts de feuillus comme issus du tertiaire, des fougères semi-tropicales marquant un taux d'humidité de près de 90% et des températures constantes de 20° C; le parc naturel de Los Acornocales abrite la plus grande forêt au monde de chênes-lièges...